Sébastien NORBLIN de LA GOURDAINE   (Varsovie 1796 – 1884 Paris)

Portrait de dame, Mme J.V ou Mme E.B

Signé et daté NORBLIN 1836 en bas à gauche

Huile sur toile, 86 x 69,5 cm   

L'ARTISTE

            Fils de Jean-Pierre NORBLIN, ses demi-frères sont également artistes : Louis Norblin est musicien et Alexandre-Jean-Constantin sculpteur. En 1804 la famille s’installe à Paris, où le jeune artiste se forme auprès de son père avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts sous la direction de François-André Vincent. Élève de Régnault et de Blondel, il eut en 1822 le troisième prix au concours pour Rome et remporta le premier prix en 1825 avec Antigone donnant la sépulture à Polynice qui l’amène en 1826 à la Villa Médicis à Rome, où il passera sept ans à dessiner des paysages qu’il réinterprètera dans ses tableaux d’histoire. À son retour de Rome, il recevra de nombreuses commandes publiques, se fera enseignant aux Beaux-Arts de Paris. Médaille de deuxième classe en 1833 ; médaille de première classe en 1844 ; chevalier de la Légion d’honneur le 12 juillet 1859. Il figura au Salon avec divers sujets de1827 à 1876, réalisant des peintures d’histoire sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, ancrées dans la culture classique. Pour exemple, en 1842 il présente au Salon une œuvre néo-grecque ayant pour thème Femmes grecques à la fontaine. Il participe également à la restauration de l’hôtel Lambert du prince Adam Jerzy Czartoryski, aux côtés d’Eugène Viollet-le-Duc et d’Eugène Delacroix, grâce à ses connexions avec la diaspora polonaise à Paris avec qui il est extrêmement proche. Ses œuvres sont particulièrement remplies de paysages, parfois fantastiques et mystiques, de scènes historiques, mythologiques ou religieuses. On lui doit la décoration de la chapelle de la Compassion, à l’église Saint-Roch : la décoration de la chapelle des Catéchismes à l’église Saint-Jacques du Haut-Pas, les peintures de deux chapelles latérales de l’église Saint-Louis de L’Isle.

EXPOSITIONS

-      Salon de Paris 1836, sous le n°1394 Portrait de Mme J.V, ou sous le n°1395 Portrait de Mme E.B

L’ŒUVRE

            Le portrait de dame que nous présentons n’était pas réapparu depuis son exposition au Salon de 1836, son exécution est magistrale, nous n’avons pas retrouvé d’équivalence en terme de qualité dans l’œuvre des portraits de Norblin. 

PHOTOGRAPHIES DE DÉTAILS