Pierre PARROCEL (Avignon 1670-1739 Paris)
Vers 1730
Cycle de l'histoire de Tobie : La Pêche du poisson, Tobie et la sépulture, Tobie et son épouse, Tobie devient aveugle, Tobie et l'Ange Raphaël, Tobie retrouve la vue
Six huiles sur toile, 32 x 39,5 cm
L'ARTISTE
Né à Avignon et appartenant à la dynastie des Parrocel, Pierre commença par être l'élève de son oncle Joseph, puis aura fait le voyage à Rome entre 1689 et 1692 ou il fréquenta l'atelier de Carlo Maratta. De retour en France , il parcourut le Languedoc, la Provence et le Comtat Venaissin, laissant partout des preuves de son talent, réalisant de grands retables et des cycles entiers. Il se maria à Avignon et eut huit enfants, d'eux d'entre eux , Pierre Ignace et François Joseph François, furent artistes. De tous les Parrocels, Pierre est celui qui aura produit le plus de tableaux dans le midi de la France, pour les particuliers mais aussi au service de confréries et d'églises et il eut sur le mouvement artistique méridional une influence considérable. Il fut agréé à l'Académie comme peintre d'histoire en 1730.
LES ŒUVRES
Le cycle de l'histoire de Tobie peint par Pierre PARROCEL est un ensemble exceptionnel et majeur de son oeuvre, il comprend seize huiles sur toile de grand format (jusqu'à 2m x 1,37m pour la plus importante) ; il fut commandé en 1730 par le duc de Noailles pour orner son château de Saint-Germain-en-Laye. Livrées et accrochées en 1739, puis vendues en 1770 à M. Borelly, elles sont depuis 1869 conservées au musée des Beaux-Arts de Marseille. Le cycle comprend : "Captivité des Israélites", "La Foi judaïque", "Tobie avec ses compagnons échappe à la captivité", "Tobie donne une sépulture à ses compatriotes", "Tobie devient aveugle", "Le départ du jeune Tobie", "La Pêche au poisson" (fig.1), "Arrivée chez Ragouël, Tobie lui demande sa fille", "Première nuit de noces", "Ragouël faisant creuser une fosse", "Les adieux de Tobie à son beau-père Ragouël", "Le vieux Tobie recouvre la vue", "Tobie présente sa femme à son père", "L'ange Raphaël se faisant connaître, s'élève dans les airs", "Mort du vieux Tobie".
Notre série d'esquisses préparatoires, qui sont au nombre de six, constitue le témoignage de l'idée première de l'artiste, en offrant déjà nombre de détails qui seront développés dans les toiles définitives. Les compositions manquantes auront sans doute été dispersées dans le temps, ce qu'il est permis d'imaginer pour un ensemble de seize tableaux.
Nous sommes bien en présence d'esquisses rarissimes et importantes de l'œuvre de Pierre Parrocel.
Fig.1. © Marseille, musée des Beaux-Arts
PHOTOGRAPHIES DE DÉTAILS
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